Et oui ! Le fameux biscuit BN, dont la ritournelle nous a trotté dans la tête quand nous étions enfants :
« Il est 4 heures, à la bonne heure ! »
Les BN font partie des biscuits fourrés préférés du goûter des enfants. Une institution de la gourmandise du 4 heures français. Il existe des BN au chocolat et à la fraise.
Aujourd’hui, le BN nous charme avec son sourire canaille que l’on croque avec plaisir. Mais BN, qu’est-ce que cela veut dire au juste ?
Petite histoire du BN
Tout d’abord, sachez que nous avons affaire à un très honorable membre de la biscuiterie française, âgé de bien plus de 100 ans. C’est en 1896 que la Biscuiterie Nantaise (d’où le « BN » que l’on connaît aujourd’hui), voit le jour.
Parmi les premiers biscuits fabriqués par la Biscuiterie Nantaise, figurent les biscuits « Petit Breton », des madeleines, boudoir, gaufrettes ou encore macarons.
Une histoire mouvementée
On pourrait penser qu’avec un joli départ, l’histoire de la Biscuiterie Nantaise continuerait à se dérouler sous de bons auspices, mais pas du tout. En 1902, l’usine est détruite par un incendie, bloquant la production pendant plusieurs mois.
Puis en 1914, lors de la première guerre mondiale, l’usine est encore durement touchée. D’une part, un grand nombre de ses ouvriers masculins partent à la guerre, d’autre part, l’usine elle-même est réquisitionnée pour fabriquer le pain de guerre pour nourri les soldats.
Le retour à la fabrication des biscuits
Une fois la guerre terminée, la biscuiterie retrouve son activité d’origine tout en sachant tirer partir de cette expérience. En effet, en 1922, la Biscuiterie Nantaise crée le biscuit « Casse-Croûte », un biscuit tout simple mais très nourrissant dont l’idée provient justement du pain de guerre que l’usine a fabriqué les années précédentes. Ce biscuit se popularise très vite et devient un incontournable du goûter.
Et que se passe-t-il en 1933 ? Et bien, c’est la naissance du « Choco Cas’Croûte », futur « Choco BN ». En effet, devant le succès du biscuit Casse-Croûte, les pâtissiers de la Biscuiterie Nantaise ont l’idée d’assembler deux biscuit simples avec une couche de crème au chocolat. Là aussi, le succès fut immédiat.
Hélas, le retour de la guerre quelques années plus tard allait de nouveau stopper la fabrication de biscuits et réorienter la production de l’usine vers du pain de guerre pour les soldats ainsi que des biscuits pour les écoliers et les prisonniers de guerre.
BN, les rois du marketing
En 1952, alors que la Biscuiterie Nantaise est revenue à sa production de biscuits et a renoué avec le succès du « Choco Cas’Croûte », elle lance officiellement le « Choco BN » qui n’est autre que le « Choco Cas’Croûte » rebaptisé et amélioré.
Mais afin d’assurer le succès de ce goûter au chocolat, la Biscuiterie Nantaise se lance dans une opération promotionnelle d’envergure digne des grandes campagnes publicitaires actuelles : la tournée des plages avec une caravane publicitaire ! Rien que ça !
Le succès est au rendez-vous, les ventes explosent et la biscuiterie doit alors automatiser ses lignes de production, puis en 1963 construire une nouvelle usine.
Et vous souvenez-vous des BN emballés individuellement dans une sorte de chapelet de petits paquets de BN que l’on détachait ? Là encore, BN innove en 1963 en inventant cet emballage individuel qui permet aux biscuits de bien se conserver. Et en 1976, c’est le paquet vertical de 16 biscuits qui voit le jour, et là aussi, il s’agit d’une belle et surprenante innovation dans la présentation de ces goûters fourrés. Et c’est sans parler de l’extension de la gamme en parallèle, avec de nouveaux parfums qui voient le jour régulièrement.
On n’arrête pas l’innovation chez BN !
Et au fait, ce charmant BN qui sourit, savez-vous de quand il date ? De 1992 ! Et oui, depuis plus de 20 ans, petits et grands ne cessent de croquer du sourire !
Bref, vous l’aurez compris, le BN est un incontournable du goûter, pour les petits comme pour les grands. Alors si vous aussi vous voulez retrouver ce bon goût de votre enfance, laissez-vous tenter et croquez du BN !