Mais oui !

avril 28th, 2012

Et oui ! La grande nouveauté de Mondizen en ce printemps 2012, c’est l’extension de notre offre avec l’ouverture d’une gamme « vêtements de grossesse et d’allaitement« .

Vivez votre maternité à l’international ! Mondizen s’occupe de vous rendre chic et glamour aux quatre coins du monde, en France et ailleurs !

A un détail près…

avril 27th, 2012

Et oui, vous savez tout… ou presque !

Il vous manquait un petit détail… qui a son importance comme tous les détails !

On ne peut pas être plus clairs

avril 26th, 2012

Avouez que maintenant vous avez la réponse…

Avez-vous trouvé ?

avril 24th, 2012

Une petite idée de ces nouveautés qui arrivent très bientôt sur Mondizen ?

Allez, encore un petit indice…

Du nouveau en perspective sur Mondizen

avril 20th, 2012

Nous nous affairons…

Et dans quelques jours, nous aurons une belle surprise pour vous sur Mondizen.

Un petit avis ?

Expatriation et face menacée

avril 17th, 2012

Sentir sa face menacée, c’est ressentir un mal-être mais sans trop savoir si ça va bien se finir ou pas.

En situation d’expatriation, comme on débarque dans une culture tout nouvelle, on peut très facilement se retrouver dans des situations où notre face est menacée. Tout simplement parce qu’on ne comprend pas la plupart des choses qui nous entourent et c’est encore pire quand on ne parle même pas la langue !

Par exemple, c’est ce sentiment de redevenir une gamine le jour ou j’ai dû me résoudre à demander à un voisin de me « décrypter » certains de mes appareils électro-ménagers. Je savais que j’avais affaire à une machine pour chauffer l’eau, une pour cuire le riz et un micro-ondes. Mais quel bouton correspondait exactement à quelle fonction, cela relevait du mystère…

Et si je ne voulais pas me retrouver en train de faire décongeler ce que je voulais réchauffer et faire griller ce que je voulais décongeler, il fallait que je comprenne exactement ce qui était écrit sur ces appareils… dont le mode d’emploi était en pur japonais…

A ce moment, je me suis sentie relativement ridicule et vulnérable. Goffman aurait dit que ma face était menacée.

Et j’aurais pu la perdre si on s’était moqué de moi. Mais non, je suis tombée sur une très gentille dame qui m’a tout expliqué et a même pris le temps de coller sur le japonais des étiquettes avec la traduction anglaise !

Mission accomplie !! Et sans perdre la face !

Coulisses de Mondizen : délais de préparation

avril 15th, 2012

Mais pourquoi est-ce que sur certaines commandes il faut attendre 4 ou 5 jours pour qu’elles soient expédiées ???

En voilà une bonne question ! Ca tombe bien, j’ai la réponse…

Afin d’aligner notre offre avec les besoins et attentes de nos clients, nous avons mis en place une nouvelle gestion des dates limites de consommation. Les produits envoyés ont une date limite d’un minimum de 70 jours à la date de la préparation du colis.

De la sorte, vous pouvez tranquillement faire les petits écureuils et constituer une réserve de votre gourmandise préférée…

Et de notre côté, nous avons le temps de vous livrer à l’international.

Bien sûr, pour des produits très spécifiques comme les madeleines ou certains biscuits de type génoise, leur limite a été ramenée à 50 jours. Cela est dû au produit lui-même qui ne se conserve pas longtemps dans tous les cas.

Mais cette organisation a un coût. La mise en place de cette nouvelle règle nous a obligés à enlever du stock pas mal de cartons de nourriture qui étaient sous cette nouvelle limite de 70 jours. Depuis, nous travaillons sur l’optimisation des stocks.

Sur les produits phare, il n’y a pas de problème. Il y a toujours un gourmand pour commander des galettes au beurre ou certaines confitures et les stocks tournent naturellement.

Mais pour des produits un peu moins demandés, nous gardons nos stocks plus bas afin de les renouveler régulièrement et bénéficier des dates de consommation les plus éloignées possibles.

Sur un plan pratique, cette nouvelle organisation nous a poussés à allonger nos délais de préparation. Car il y a pratiquement toujours (!!) dans les commandes LE produit qui est peu commandé et pour lequel nous n’avons pas beaucoup de stock.

Nous commandons plus souvent auprès de nos fournisseurs et cela peut allonger la préparation des commandes de 48 à 72 heures.

Mais en contrepartie, nos clients bénéficient de produits qu’ils peuvent consommer en toute tranquillité…

Goffman et l’ordre social

avril 12th, 2012

Pour faire court, on pourrait dire que Goffman étudie comment fonctionne la société et comment se comportent les personnes pour la faire fonctionner. Il s’appuie notamment sur les notions de rites sociaux, de norme collective ou ordre social.

Ce qui est très intéressant chez Goffman, c’est que pour comprendre comment fonctionne une société, il étudie les personnes déviantes (en particulier des personnes internées). Son idée est d’étudier ces personnes et de comprendre ce qu’elles font « à côté de la plaque » sociale. Par effet miroir, il en déduira quelles sont les règles sociales qui permettent à une société de fonctionner.

A vrai dire, c’est une très bonne idée, car il est très difficile d’expliquer les règles et normes sociales de sa propre société. On les vit, on les applique, on les a intériorisées mais on peut très difficilement les expliquer.

Goffman a donc choisi d’étudier les aliénés.

Il aurait pu tout aussi bien étudier un étranger fraîchement débarqué dans une culture inconnue…

Le zapping des blogs

avril 10th, 2012

Le week-end (considérons que nous sommes encore en train de porfiter de ce long week-end de Pâques…), nous vous proposons une petite pause détente avec un zapping des blogs d’expatriés que nous vous avions présentés.

Et oui, poussés par la curiosité, nous avons décidé de vous tenir au courant de ce qui se passait avec les folles aventures de vos concitoyens expatriés.

Alors, voyons cela de plus près ! Que s’est-il passé récemment ?

Du côté de Virginia Chronicles, c’est plutôt « Easter cupcakes » avec déco en marshmallow et cupcakes transformés en agneaux pascal… Ca vaut le détour et ça donne bien envie d’en goûter un (ou deux…).

De l’autre côté de l’Atlantique, à Londres plus précisément, c’est la chasse aux oeufs de Pâques… mais pas seulement ! Mais que cherchent-ils dans cette famille ???!!!! A découvrir dans le blog 130 cartons à Londres ! Toujours en dessin et toujours aussi ludique et gai !

Il y a aussi ceux pour qui un grand pont comme celui de Pâques n’est pas si facile à gérer puisque du coup, la famille les réclame en France, les amis en Allemagne, tout le monde les invite un peu partout… le tout à faire en 4 jours sans froisser personne ! Sacré dilemme, et c’est justement le titre de l’article de Pauline à Berlin !!

Et puis dans tout ça, il y a ceux qui ont sûrement fêté Pâques mais qui sont plus occupés par d’autres projets : le retour d’expatriation. C’est le cas de Roxane qui va bientôt quitter la Russie après 5 années d’expatriation. D’ailleurs au passage, si quelqu’un est intéressé par une personne ayant été expat, parlant russe, comprenant la culture russe et bien d’autres choses, Roxane sera bientôt dispo !

Maintenant vous pouvez digérer vos chocolats bien tranquillement…

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau petit tour de côté de vos blogs. En attendant, je vous propose de reprendre très vite notre tour des livres sur l’expatriation.

A très vite !

Goffman

avril 3rd, 2012

Au rayon des livres sur l’expatriation, il y a un auteur que je ne pouvais pas ne pas vous présenter !!

Goffman n’a pas écrit sur l’expatriation, non pas du tout. Mais il a beaucoup écrit sur les comportements des personnes au sein de leur société…

Ce sociologue américain est un peu le roi du détricotage social. Il observe, analyse et décrit nos comportements d’une façon très pertinente, et avec des mots ultra simples.

Et vous verrez qu’il s’appuie sur des concepts qui devraient faire partie de la trousse de secours de tout expat !

Je vous en dirai un peu plus au prochain article.

Quel type d’acculturé(e) êtes-vous ?

mars 28th, 2012

A votre tour maintenant !

Et oui, c’est comme ça, j’écris et vous cogitez !!!

Prenez quelques minutes pour vous poser des questions par rapport à votre type d’acculturation. Y a-t-il des comportements qui vous amusent, qui vous énervent ? Avez-vous trouvé des bonnes idées dans votre culture d’accueil ? Avez-vous changé votre façon de faire pour certaines choses ? Avez-vous rejeté certaines choses de votre culture d’expatriation ?

Prenez une feuille de papier séparée en deux. Classez d’un côté les phénomènes plutôt positifs (ajustement, métissage, assimilation). Mettez de l’autre les phénomènes plutôt négatifs comme le conflit et la contre-acculturation.

Pensez à des situations quotidiennes : faire les courses, prendre les transports en commun, communiquer, avoir une activité, trier ses poubelles… Reprenez votre emploi du temps : que faites-vous ? Ou allez-vous ? Comment vous déplacez-vous ?

Est-ce que vous vous sentez bien dans votre nouvelle vie ? Est-ce qu’il y a plus de bon que de mauvais ? Est-ce que les différences vous intriguent et vous amusent ou bien est-ce qu’elles vous semblent intolérables et stupides ?

Classez vos expériences par rapport à votre ressenti dans la colonne du ressenti positif ou dans celle du ressenti négatif.

De la sorte, vous pourrez facilement visualiser votre expatriation.

Et à quoi ça sert tout ça ?

Un premier pas très important pour arriver à mieux vivre son expatriation est la reconnaissance de ses propres sentiments d’acculturation. Cela n’est pas une fin en soi, mais le fait d’identifier ce qui nous gêne dans l’autre culture est déjà un grand pas. Reste à comprendre pourquoi ça nous gêne et comment y remédier…

Ce qui peut aussi aider à relativiser les choses quand ça ne se passe pas très bien, c’est de se dire que si l’acculturation est un objet d’études, c’est que ça touche un paquet de gens ! Et si ça touche un paquet de gens, il y a sûrement quelque part une solution, que ce soit un bouquin ou juste une bonne séance de yoga pour se relaxer.

Si vous avez quelques problèmes à naviguer dans votre nouvelle culture, vous n’êtes pas un extra-terrestre et tout n’est pas perdu. Bien d’autres l’ont ressenti avant vous et s’en sont sortis… et en plus ils n’avaient même pas eu la chance de lire cet article !!

Acculturation 3

mars 23rd, 2012

Chaque réaction décrite dans l’article précédent présente une certaine forme d’acculturation.

Aujourd’hui, je vous propose de creuser un petit peu plus ce concept en se basant sur les exemples que j’ai cités. Et vous verrez que le nom donné à chaque forme d’acculturation en dit déjà très long sur l’état d’esprit de la personne qui la ressent…

1. Vous cuisinez avec vos nouveaux produits, découvrez des goûts nouveaux qui vous surprennent au début mais que vous apprendrez à apprécier avec le temps. Après quelques temps d’expatriation, vous vous serez habitué à ces goûts et aurez appris à les apprécier. Il s’agit du processus d’ajustement qui correspond à une période de « flottement » puis un équilibre.

2. Vous avez passé un bon moment à mijoter un petit plat mais le résultat vous désespère un peu. Certains produits donnent un goût que vous n’aimerez pas du tout et certaines de vos trouvailles du magasin ont de fortes chances de finir à la poubelle. Il y a là un processus de conflit. Vous ne voulez plus entendre parler de « ce truc vraiment pas bon ». Fin de l’histoire entre vous et cet ingrédient… Sans pour autant vous faire rejeter l’ensemble des nouveaux produits découverts. Non, c’est juste « celui-ci » que vous détestez.

3. Vous découvrez des goûts nouveaux surprenants mais très bons et qui maintenant feront partie de votre façon de manger aux côtés de votre cuisine « d’origine ». C’est un processus de syncrétisation qu’on pourrait également appeler métissage. A partir de maintenant, quand vous le pourrez, vous utiliserez tel et tel produit parce que finalement c’est très bon. Mais comme vous aimez toujours votre cuisine d’origine, pourquoi ne pas mélanger certaines choses. Et voilà, une cuisine pleine de syncrétisation et toute personnelle ! Concrètement, cela donnerait lieu à du gratin dauphinois parfumé au curry ou des crêpes fourrées au beurre de cacahuètes…

4. Vous êtes tellement émerveillé par vos découvertes culinaires que vous ne voulez plus manger que ça. Là, vous êtes en plein  processus d’assimilation de la « nouvelle » culture de façon exclusive. Désormais à la maison, c’est curry à chaque repas, sushi à gogos ou Kartoffelknödel pour tout le monde et vous ne savez même plus ce que « purée » a pu vouloir dire un jour dans votre vie !

5. Et puis malheur ! Il y a la contre-acculturation qui n’est à souhaiter à personne. Ca, c’est le fiasco total, la dépression en bout de course, le retour en larmes au pays. Bref, la cata intégrale. Dans, ce cas : rien ne va. Vous ne trouvez rien à cuisiner, même les légumes ne sont pas des légumes, la viande ne ressemble à rien, le sel ne sale pas… Et puis de toute façon, vous ne « les » comprenez pas et « ils » ne vous comprennent pas, bref, on n’est jamais mieux que chez soi !

A mon avis, pour lui, c’est le désamour avec les coutumes gastronomiques du coin !!

CONTRE-ACCULTURATION !!!!

Acculturation 2

mars 20th, 2012

C’est vrai ça ! Et en quoi est-ce que ça nous concerne ce concept d’acculturation ?

Tout simplement parce que l’expatriation implique de fait une acculturation.

L’acculturation là où on ne l’attend pas.

Et oui, l’acculturation se cache de partout, dans tout le quotidien de l’expatrié.

Prenez le simple cas des courses. Vous avez construit en France, une « liste d’habitudes culinaires »… sans vous en apercevoir. Vous utilisez tel produit plutôt que tel autre, vous savez que vous aimez celui-ci et pas celui-là.

Et puis, expatriation oblige, vous voilà un peu perdu(e) dans un magasin différent de ce que vous avez l’habitude de voir, avec des produits différents, des noms différents, des marques différentes.

Bref, grand chambardement à l’horizon.

Mais voilà, même en expatriation il faut manger…

Vous vous hasardez à prendre quelques boîtes, un paquet de sauce qui ressemble peut-être à une sauce que vous preniez d’habitude en France, du sucre pas tout à fait pareil et ainsi de suite. Jusqu’à avoir un panier ou un chariot plein de différences… jusqu’aux plus basiques des ingrédients que vous n’arrivez pas à trouver. Et d’autres avec lesquels il va falloir apprendre à cohabiter…

Et vous allez cuisiner avec ces nouveaux produits, et c’est là que l’acculturation revient au galop !

- Vous allez découvrir des goûts nouveaux qui vous surprendront et que vous apprendrez à apprécier avec le temps.

- Mais peut-être que vous allez découvrir des goûts que vous n’aimerez pas du tout et un paquet finira à la poubelle.

- Vous pourrez aussi découvrir des goûts nouveaux surprenants mais très bons et qui après un temps d’adaptation feront partie de votre façon de manger aux côtés de votre cuisine « d’origine », le tout orchestré en un savant mélange de votre composition.

- Ou alors, vous serez tellement émerveillé par vos découvertes culinaires que vous ne voudrez plus manger que ça.

- Enfin, dans le pire des cas, vous ne trouverez rien qui vous convient et ne vivrez que grâce au pont aérien qui vous ravitaille régulièrement…

Et bien chacune de ces réactions répond à une forme ou à une autre d’acculturation…

Et l’acculturation est loin de s’arrêter à la nourriture, elle se niche de partout, dans les façons d’être, de faire, l’organisation d’une société, ses codes…

Vous n’y échapperez pas !

Acculturation

mars 14th, 2012

En cherchant quelques livres liés à l’expatriation, j’ai trouvé sur le site d’une compagnie d’assurance* cette petite phrase qui en dit long :

« La majeure partie des échecs voire « faillites » de l’expatriation est liée à la difficulté de s’adapter à un environnement différent, à une sous-évaluation des difficultés liées au changement d’environnement psychosocial, …. »

Rendez-vous compte, j’ai déniché ça sur le site d’un assureur ! Ca coûte aussi cher que ça en anti-dépresseurs l’expatriation ???…

Mais quel rapport avec ce charmant titre « acculturation » ???

Et bien tout simplement parce que s’adapter à sa culture d’accueil ou la détester, cela fait partie de l’acculturation. Et par définition, un expatrié est confronté à ce phénomène, qu’il le veuille ou non.

Alors après avoir vu que les assureurs et les psychologues commençaient à s’intéresser à l’expatriation et à ses déboires, je me suis dit qu’il serait très intéressant de s’arrêter sur le concept d’acculturation.

Alors, l’acculturation c’est quoi ?

Parmi les différentes définitions existantes, celle qui a retenu mon attention par sa clarté, est celle de l’encyclopédie Universalis. Assez complète pour bien comprendre, mais pas trop pour éviter de nous assommer…

Vous la trouverez ici :

http://www.universalis.fr/encyclopedie/acculturation/

Et comme je suis sympa, je vous la résume…

Selon cet article, le concept d’acculturation a vu le jour dès 1880 auprès d’anthropologues nord-américains. L’acculturation désigne les phénomènes de contacts et d’interpénétration entre civilisations différentes.

Bien sûr, on pourrait également s’étendre sur la différence culture / civilisation… mais pas aujourd’hui ! J’ai dit que je ne voulais pas vous assommer…

En clair, pour qu’il y ait acculturation, il faut qu’il y ait contact direct et régulier entre des individus de cultures différentes et que ces contacts entraînent des changements dans les modèles culturaux initiaux.**

Autrement dit, l’acculturation entraîne des changements dans les façons de faire, d’être qu’on avait avant de « rencontrer l’autre »…

On ne voit plus les choses du même oeil, tout simplement.

L’acculturation peut se manifester de différentes façons : conflits, d’ajustement, syncrétisation (???), assimilation ou contre-acculturation.

Et en quoi est-ce que ça nous concerne ?

Je vous le dirai la prochaine fois bien sûr !

****

*(http://www.aprilmobilite.com/assurance/site/fr/lang/fr/psychologie-expatriation)

**(Denys cuche, La notion de culture dans les sciences sociales, 1996)

Décentration pratique

mars 11th, 2012

Maintenant que le concept de décentration n’a plus (ou presque) de secret pour nous, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir en faire ?

Et bien vous allez vous en servir pour prendre conscience de vos propres comportements, de vos façons de faire, de tout ce que vous faites sans réfléchir et qui constitue votre bagage culturel.

Vous avez un peu réfléchi à notre façon de saluer, mais réfléchissez maintenant à notre façon de parler (je veux dire, au niveau sonore et aux mouvements !).

Un sujet de réflexion qui peut être très intéressant est notre façon de faire la queue… si on peut parler de « faire la queue » quant à la bonne mêlée sportive que représente la montée dans le RER aux heures de pointe… Est-vous sûr que vous avez toujours respecté les queues et laissé descendre les gens avant de monter si vous arrivez dans une culture plus respectueuse de l’ordre social ? A contratio, peut-être êtes-vous arrivé dans un pays dans lequel il faut franchement jouer des coudes si on ne veut pas éternellement rester sur le quai…

Vous pouvez réfléchir à toutes ces petites choses du quotidien : faire les courses, manger (comment se tenir à table, quoi manger, à quelle heure, dans quel lieu…), rire, se moucher, inviter des gens (à quelle fréquence, qui, où, pour faire quoi…), rencontrer des gens (qui, où, pour quoi), prendre les transports en commun, trier et jeter les poubelles.

Pour chaque chose, essayez de décrire son fonctionnement, ce que vous faites habituellement comme si vous l’expliquiez à… une personne ayant vécu seule sur une île pendant 15 ans et qui n’a aucune connaissance de notre société actuelle.

Et puis posez-vous cette question toute simple : est-ce que ce fonctionnement est obligatoire ? Est-ce qu’on pourrait penser que sur terre des gens fonctionnent différemment ?

Posez-vous, réfléchissez.

Vous allez faire de gros progrès dans votre expatriation, parce qu’une fois que vous aurez réalisé que la culture se cache dans les moindres détails de notre quotidien, vous aurez ouvert une petite porte qui vous autorisera à admettre que d’autres cultures agissent différemment.

Et c’est un très très grand pas. Félicitations !

Et maintenant la question qui tue !

Vous savez bien que vous ne vivez plus en France, mais est-ce que vous avez adapté vos comportements aux « couleurs locales »…. !!! Est-ce que vous avez cherché à comprendre quels étaient les comportements à avoir ????

Intéressant….

Enseigner une culture étrangère, 4

mars 7th, 2012

Le mot de la fin.

Enseigner une culture étrangère de G. Zarate est un livre à l’origine destiné à la formation des enseignants de langue étrangère. Il a notamment beaucoup été utilisé pour les futurs profs de français langue étrangère. D’apparence académique, il est tout à fait accessible et facile à lire. Je vous le recommande très vivement.

Je suis convaincue qu’en situation d’expatriation, comprendre son bagage culturel, ou tout du moins, comprendre que l’on a un bagage culturel est une grande avancée. Il faut penser en terme de cribles culturels . Les cribles culturels sont nos filtres culturels. Ce sont eux qui nous font tout analyser comme si on était encore en France. Ce sont eux encore qui nous font imaginer que les gens en face de nous réagiront comme des français.

Reconnaître la présence de cribles culturels et relativiser nos comportements et ceux des autres, est la meilleure façon de dépersonnifier ses problèmes. Cela aide à réaliser que « l’autre » ne nous en veut pas, mais qu’il est tout simplement en train d’appliquer sans même y penser des cribles culturels différents des nôtres. Cela permet aussi de penser que nous agissons d’après nos propres repères culturels et qu’ils ne conviennent pas forcément aux codes culturels de notre culture d’accueil.

Comprendre ces concepts est la seule chose qui nous donnera l’opportunité de nous dire : « il y a sûrement un truc que je n’ai pas compris, je ferais bien de chercher un peu pour ne pas me tromper à l’avenir » au lieu de se dire « personne ne me comprend, c’est vraiment pas possible ce pays »…

Et c’est pour cela que je vous conseille de faire une petite virée dans ce (petit) livre de Geneviève Zarte : Enseigner une culture étrangère.

Enseigner une culture étrangère, 3

mars 4th, 2012

Mais pourquoi est-ce que c’est si compliqué d’expliquer quelles sont les règles de salutations dans sa propre culture ?

Parce que pour dire clairement, il faut penser clairement. Et c’est là que c’est compliqué. Pour ce qui est de sa propre culture, rares sont les personnes qui la comprennent explicitement et peuvent en parler.

En effet, vous ne réfléchissez pas explicitement lorsque dans une situation donnée, face à telle personne dans tel contexte vous allez serrer la main ou faire la bise. Non, vous disposez dans votre « banque de données culturelle » de tous les éléments pour analyser la situation et décider sans même avoir à vous poser la question de façon explicite. Rappelez-vous, vous avez appris votre propre culture par observation et mimétisme pour la plupart des comportements, vous avez fait l’éponge…

Vous avez fait des tas de dictées et d’exercices de Bled (ah ! ce bon vieux bled…), mais vous n’avez pas eu de cours de « salutations », « gestion de conversation », « déplacements », « gestuelle » pour gérer votre vie quotidienne.

Le problème qui se pose, c’est qu’être en situation d’expatriation c’est comme arriver au théâtre pour la dernière scène et ensuite devoir soutenir une conversation avec les spectateurs qui étaient là depuis le début. C’est prendre le train en marche, manquer d’informations, de connaissances… et être jeté dans le grand bain.

Il faut donc être capable de comprendre que :

  • Notre banque de données culturelle est complètement à côté de la plaque et ne nous sera pas d’un très grand secours (sauf pour se faire remarquer, mais bon…)
  • Que si nos données ne sont pas exploitables, alors on exploite quoi à la place ? Le plus souvent : rien.

Il faut donc apprendre à relativiser ses propres comportements, à leur reconnaître leur valeur culturelle.

Il faut « apprendre » à décoder la culture d’accueil, à observer, poser des questions à son prof, à ses amis. Bref, il faut faire de façon explicite un travail qui s’est fait tout seul dans sa propre culture.

Enseigner une culture étrangère, 2

mars 1st, 2012

Mais NOUS (oui parce que nous, nous savons tout, nous sommes polis et nous mangeons très bien !!) qu’en est-il de notre rapport à l’espace, de notre façon de bouger notre corps, de notre façon de parler, de notre perception de « l’autre » ?

Toutes ces choses qui nous ont toujours semblé si naturelles. A tel point qu’on ne s’est jamais interrogé pour savoir si elles étaient naturelles ou culturelles.

Et puis, en changeant de culture, nous voilà complètement déstabilisé, en pleine perte de repères parce que d’autres gens se comportent (apparemment sans même y penser) d’une façon totalement différente, incompréhensible, voire parfois choquante.

Qu’en est-il tout simplement de la façon de dire bonjour par exemple ?

Non, ce n’est pas de partout sur terre qu’on saute au cou des gens pour leur bisouiller les joues. On leur serre la main ? Pas de partout non plus.

Alors on fait quoi ?

Et bien ça dépend. Et c’est là que les choses se compliquent (surtout si vous avez déjà collé vos deux bises claquantes à votre interlocuteur, là vous est dans la zone très très rouge du « raté interculturel »). Et oui, ça dépend de plein de choses.

Posez-vous quelques secondes. Pourriez-vous expliquer en 2 ou 3 phrases quelles sont les règles de salutation en France ?

Hm… Pas si évident que cela. Et pour cause, entrent en piste la culture, la dimension culturelle de la relation à l’autre, la gestion hiérarchique (ou pas) des âges, des sexes, le type d’interaction (avec des amis, au travail, avec quelqu’un qu’on connaît très bien ou pas, plus jeune, plus vieux, un homme ou une femme…), peut-être même des spécificités régionales…

Tout ça en quelques phrases, ça va être difficile, très difficile à verbaliser, à dire tout simplement.

Vous commencez à mieux sentir pourquoi réaliser que nous sommes pleins de codes culturels, comprendre ses propres codes culturels et pouvoir les relativiser est important…

Enseigner une culture étrangère,

février 28th, 2012

Ne cherchez pas « Enseigner une culture étrangère » de G. Zarate chez votre libraire préféré ni sur Mondizen, vous ne le trouverez pas car il est épuisé. Direction la bibliothèque, mais ce lirvre en vaut vraiment la peine.

Certains d’entre vous sont partis à l’étranger et enseignent le français, de ce fait, la question de l’enseignement d’une culture étrangère ne pourra pas leur échapper… tôt ou tard.

Mais vous, en quoi est-ce que cela vous concerne ?

Et bien aujourd’hui, je vous propose un petit détournement.

Je vous présente cet ouvrage car je pense que même si vous n’enseignez pas, vous y trouverez des pistes de réflexions pour vous aider dans votre expatriation.

En effet, une expérience d’expatriation peut nous renvoyer des sentiments variés… et pas toujours agréables. Sentiment d’être déstabilisé, hors-jeu, de ne pas comprendre, de ne pas être compris. Sentiment d’avoir perdu la totalité de ses repères et pour cause.

Et pour cause. Et c’est là que j’en reviens à ce livre de Zarate (ouf ! Il y avait bien une logique à cet article !).

Un concept central de ce livre est celui de « décentration ». Et oui, enseigner une culture étrangère oblige à se décentrer. A « sortir » de sa culture, la mettre en perspective, la regarder… pour pouvoir en parler

En quoi connaître / comprendre ce concept est important pour un expatrié ?

Et bien justement, parce qu’on n’apprend pas sa propre culture de façon explicite, à de rares exceptions près : « on ne mange pas la bouche ouverte », « on ne met pas ses coudes sur la table », « dis bonjour à la dame »…

Notre culture, pilier de nos comportements en société a été intégrée implicitement, apprise par mimétisme et pas dans des livres.

Et si nous ne sommes pas conscients de cet apprentissage et ne savons même pas que c’est un apprentissage qui n’est pas universel, comment pourrons-nous comprendre des gens qui ont appris d’autres règles culturelles ? Et bien, on ne les comprendra pas, et on pensera tout simplement « qu’ils ne savent pas faire », « qu’ils sont mal polis » et peut-être même « qu’ils mangent comme des cochons ».

Beau départ pour une expatriation réussie…

C’est la raison pour laquelle je vous présente ce livre, car il donne de sérieuses clefs pour prendre conscience de tout ce bagage culturel que nous portons avec nous.

Confit de canard…. le retour !

novembre 20th, 2011

Nous avons été incroyablement cruels en vous privant de confit de canard…

Mais croyez-nous, il n’y avait rien de méchant derrière tout cela. Et puis, vous nous l’avez bien fait savoir !!

Il nous a fallu le temps de résoudre quelques problèmes d’approvisionnement.

C’est une chose assez récurrente, une sorte de jeu du chat et de la souris. Il suffit qu’un produit tourne bien et qu’il soit demandé par nos clients, pour que nos fournisseurs s’amusent à changer sa référence, à le supprimer, à vendre « presque le même mais pas tout à fait », à remplacer la fraise par la framboise et le canard par l’oie.

A croire qu’ils le font exprès…

J’imagine que dans un magasin physique, c’est un peu plus facile à gérer. On met en rayon et le consommateur voit ce qu’il peut acheter. Libre à lui de le prendre ou non.

Là où les choses commencent à se compliquer, c’est avec le e-commerce. Si nous vous montrons la photo du cassoulet au confit d’oie, vous pensez réellement acheter du cassoulet au confit d’oie (et rassurez-vous, de notre côté nous pensons réellement vous vendre ce produit).

Le cas le plus compliqué, c’est quand vous avez passé commande sur Mondizen et que nous nous réapprovisionnons auprès de notre fournisseur… et arrivent des cartons de cassoulet au confit de canard… à la place de celui au confit d’oie. Parce que le cassoulet au confit d’oie a tout simplement été supprimé de leur offre… sauf que vous avez bien commandé du cassoulet au confit d’oie et pas au confit de canard…

Il est toujours désagréable de découvrir le changement de produit après son achat plutôt que d’avoir été prévenu avant.

Du coup, à chaque changement de référence fournisseur, nous courons après la mise à jour des fiches produits, prises de photos, descriptions… Et quand les choses se compliquent vraiment, nous vous privons de votre produit préféré le temps de mettre les choses à plat… Mea culpa.

Ce fut le sort du confit de canard